L'ONVS recense 200 signalements de violences en cabinets dentaires en 2022 ; n'oublions pas que ce chiffre correspond aux faits déclarés, nombreux sont les praticiens à se taire.
Beaucoup de ces signalements correspondent à des agressions avec atteintes physiques, ce sont ces mêmes agressions qui sont relevées dans la presse, pourtant il existe différentes autres formes de violences souvent reléguées au second plan. Certains les nomment "incivilités" ordinaires comme on parle de sexisme ordinaire, or pour l'un comme pour l'autre, cette appellation est bien malheureuse : les violences comme le sexisme ne sont jamais ordinaires.
L'Etat a mis en place différentes mesures pour aider les soignants comme le délit d'outrage. Ces mesures sont utiles seulement en réaction aux agressions, c'est pourquoi pour prévenir celles-ci, les praticiens font appel à la civilité de leurs patients.
Le chirurgien-dentiste dévoue son exercice à soigner et à apporter une assistance médicale grâce aux liens de confiances noués avec les patients. Le praticien est un professionnel issu d'une formation de santé exigeante mais c'est aussi un être humain qui a le droit au respect comme n'importe quelle autre personne.
Le chirurgien-dentiste prend soin de vous et fera tout ce qui est en son possible pour vous aider, en revanche il ne peut pas être à la disposition d'un seul patient et doit partager son temps, c'est pourquoi il est important que l'écoute et la compréhension soient mutuelles.
Si vous doutez de votre praticien ou qu'il vous semble y avoir un malentendu, nous vous invitons à privilégier le dialogue. Vous avez toujours la possibilité de changer de praticien ; à défaut, n'hésitez pas à avoir recours à la médiation du
" Si la santé est un bien commun, alors il est de notre responsabilité collective d'assurer que les soignants exercent dans des conditions de sécurité satisfaisantes : nous le leur devons." Agnès Firmin le Bodo, Ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé.
