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Le 28 mars 2024, à la Cité des Échanges de Marcq en Baroeul se déroulait une journée de sensibilisation aux violences faites aux soignants en cabinet dentaire organisée par l’URPS Hauts-de-France en présence des référents sureté police et gendarmerie et du substitut du Procureur de la République de Lille.

Le 28 mars 2024, à la Cité des Échanges de Marcq en Baroeul se déroulait une journée de sensibilisation aux violences faites aux soignants en cabinet dentaire organisée par l’URPS Hauts-de-France en présence des référents sureté police et gendarmerie et du substitut du Procureur de la République de Lille.

Nous remercions les Docteurs Thomas Balbi, Président de l’URPS Hauts-de-France, et Marie Biserte, Vice-Présidente de l’URPS Hauts-de-France pour cette initiative qui a permis de nombreux échanges très intéressants autour de ce sujet malheureusement d’actualité.

L’Ordre a un intérêt particulier pour ce problème récurrent des violences faites aux chirurgiens-dentistes. Ainsi plusieurs conseillers ordinaux du CDO 62 et du CDO 59 étaient présents toute la journée avec leur président respectif, les Docteurs Olivier Clément pour le 62 et André-François Duchatelet pour le 59.

Ils étaient accompagnés des Docteurs Rémi De Saint Steban, Trésorier du Conseil Régional de l’Ordre des Hauts-de-France, et Claire Dupayage, Référente Violence du Conseil Régional de l’Ordre des Hauts-de-France, manifestant ainsi l’implication du CRO et de sa Présidente, le Docteur Marie-Françoise Mascitti.

 

Pourquoi une augmentation des violences :

  • sentiment de frustration de certaines personnes
  • pauvreté du langage
  • remise en cause de toute autorité
  • banalisation de la violence
  • égoïsme
  • volonté "Tout, tout de suite"

Que faire face à une situation de violence

Force est de constater que beaucoup de praticiens ne signalent jamais les situations violentes.

Les raisons sont multiples :
De nombreuses situations de violences s’installent crescendo, et il est difficile de définir à quel moment le cap est franchi entre une simple tension et une violence anormale.

  • Le manque de temps
  • La peur des complexités administratives déjà si nombreuses dans notre profession.
  • La peur de représailles.
  • La honte d’avoir subi une situation violente.
  • Etc…

Sans tomber dans un excès inutile, il ne faut pourtant pas hésiter à dénoncer une situation anormalement violente.

Les moyens à votre disposition sont :

  • Le signalement sur la plate-forme ONVS ( Observatoire National des Violences en Santé) https://dgos-onvs.sante.gouv.fr
  • Vous pouvez signaler par mail à votre Conseil Départemental de l’Ordre la situation en joignant, si vous le souhaitez, le récépissé de votre déclaration ONVS.
  • Vous pouvez déposer une plainte en gendarmerie ou au commissariat de police, ou au minimum une main courante.

L’intérêt du signalement par écrit à l’Ordre :

  • Acter dans votre dossier ordinal le différend qui vous oppose à un patient, et la perte évidente de confiance mutuelle qui en découle, rendant impossible une relation de soins normale.
  • Permettre au CDO d’avoir des statistiques plus fiables sur ces situations.
  • Dans certaines situations particulières, obtenir le soutien de votre Conseil de l’Ordre.


Les chiffres du département du Nord.

Depuis mars 2022 et l’arrivée de votre nouvelle équipe ordinale, des statistiques sont tenues sur les situations de violences subies par les quelques 1500 praticiens qui pratiquent des soins dans le Nord.

Au total, 26 situations violentes nous ont été signalées de mars 2022 à mars 2024, même si nous sommes conscients que de nombreuses situations n’ont pas été portées à notre connaissance.

Sur ces 26 cas, seulement huit ont été signalées à l’ONVS.


Il y a eu quatre dépôts de plainte.
Dans 24 cas, il y avait agression verbale ; et une seule agression physique.
Contrairement à une idée répandue, seulement 2 violences verbales lors d’une garde.
Hélas, 2 situations de violences entre membres d’un même cabinet.

Quand les motifs nous ont été clairement décrits, quatre agressions concernaient des prises de rendez-vous ou des retards, trois des paiements, et deux des soins.

Le conseil de l’ordre s’est associé à l’action en justice d’un praticien.

 

Des infos pratiques:


https://sante.gouv.fr/professionnels/ameliorer-les-conditions-d-exercice/observatoire-national-des-violences-en-sante/dgos-onvs-documentation-pratique

https://www.masecurite.interieur.gouv.fr/fr

 

En zone gendarmerie, vous avez la possibilité de faire enregistrer votre numéro de portable sur les listes des personnes sensibles en appelant le 17. Ainsi en cas d’appel, votre numéro est identifié en numéro prioritaire « personne sensible ».


 STOP AUX VIOLENCES !
 Faites remonter à ONVS et à votre CDO 59 toutes les agressions subies !

 Il est important de signaler toutes situations violentes subies au cabinet soit par le praticien, soit par un membre de l’équipe soignante sur la plate-forme  de ONVS et à votre CDO 59 par courrier ou sur l’adresse : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 Dans les cas les plus graves, il ne faut pas hésiter à porter plainte.

 Le CDO 59 reste à votre écoute.